
Cycle “Les témoins de l’espérance” dans le cadre de l’année jubilaire 2025
De l’adoration à l’oraison, un chemin d’intériorité
Conférence débat avec le frère Antoine-Marie Leduc, supérieur général des Carmes de la Province de Paris
Mercredi 3 septembre 2025 à 19h
Lieu: Salle saint Thomas d’Aquin, Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon
Rue de robermont 2, Liège
PAF: libre
La contemplation
Si l’adoration eucharistique et l’oraison correspondent à des chemins de prière différents et à des fruits spirituels particuliers, elles doivent cependant nous mener au même terme : la contemplation à savoir l’union transformante avec l’amour divin.
L’ordre du Carmel compte des géants de la contemplation et de l’union transformante avec l’amour divin : sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de Lisieux, Saint Jean de la Croix, Sainte Edith Stein (Thérèse-Bénédicte de la Croix), Sainte Elisabeth de la Trinité.
Frère Antoine-Marie Leduc
Entré dans l’Ordre des Carmes déchaux en 1992, le frère Antoine-Marie Leduc, a exercé son ministère essentiellement pour la préparation au mariage et auprès des moniales carmélites. De formation juridique, tant en droit civil qu’en droit canonique, il a exercé ses compétences quelques années à l’officialité de Paris, puis au Dicastère pour les Instituts de vie consacrée. Mais comme tout carme, ce qui lui tient à cœur, c’est la recherche de l’union à Dieu à la suite des grands saints du Carmel, Thérèse d’Avila, Jean de la Croix et Thérèse de Lisieux. Il est supérieur général des Carmes de la Province de Paris, donc de la moitié Nord de la France et de la Belgique.
Le Carmel de Cornillon
De 1860 à 2017, le sanctuaire de sainte Julienne fut un Carmel féminin. Les Carmélites ont adoré et prié de longues heures dans l’église où le Christ a révélé la Fête-Dieu, ou Fête du Saint Sacrement ou encore Fête du Corps et du Sang du Christ à sainte Julienne vers 1208. Cette conférence sera l’occasion de faire mémoire des 157 années de présence carme à Cornillon.
Pour en savoir plus sur le Carmel de Cornillon, cliquez ici.
Adoration eucharistique et oraison
S’il fallait distinguer les deux exercices spirituels de l’oraison et de l’adoration, nous pourrions dire que la première consiste à chercher Dieu présent au fond de notre âme, en vertu de la foi en l’inhabitation trinitaire, et que la seconde nous porte à chercher Dieu présent dans le Saint Sacrement exposé, en vertu de la foi en la transsubstantiation. Notre Seigneur Jésus Christ lui-même nous enseigne ces vérités : la Trinité a établi sa demeure en nous par le baptême (Jn 14,23) ; le pain et le vin sont convertis dans le Corps et le Sang du Christ dans l’eucharistie (Mt 26,26-28). Les deux mouvements de l’âme correspondants à ces réalités sont différents et complémentaires. Le premier peut être plus austère, le second, plus sensible. D’un côté nous prions dans le secret de notre chambre, de l’autre, nous participons au culte public de l’Église. Finalement ces deux pratiques s’enrichissent l’une l’autre, car elles sont une même quête de Dieu.

Adoration Eucharistique
L’adoration eucharistique connaît aujourd’hui un regain exceptionnel dont il faut se réjouir, et qui est prometteur du renouveau de la foi perceptible en Occident. La prière d’adoration est une prière chrétienne, notamment catholique, qui exprime un profond respect et un amour intense envers Dieu, particulièrement devant le Saint-Sacrement (l’hostie consacrée) où l’on croit que Jésus est réellement présent. Elle se caractérise par un face-à-face silencieux et intime avec le Christ, où le fidèle se laisse regarder et aimer par Lui, portant son regard sur Sa présence réelle dans l’hostie.
Oraison
L’oraison (du latin oratio : prière) est une prière prolongée et silencieuse en présence de Dieu, enracinée en Matthieu 6,6 : « pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre la plus retirée, verrouille ta porte et adresse ta prière à ton Père qui est là dans le secret. » L’être humain adhère à cette présence par l’acte d’une foi profonde. Faire oraison, c’est s’ouvrir humblement à l’action mystérieuse de l’Esprit de Dieu qui agit dans le cœur de l’homme. Cette prière s’appuie sur la devise du Carmel : « Il est vivant le Dieu devant qui je me tiens », attribuée au prophète Elie.
L’ordre des frères Carmes
Ce sont des religieux contemplatifs et apostoliques ; ils partagent avec leurs sœurs carmélites le même rythme de prière. S’ils consacrent aussi deux heures chaque jour à la prière silencieuse, leur mission est plus particulièrement d’annoncer l’Évangile par la parole à la lumière de la riche tradition spirituelle du Carmel.
Pour en savoir plus : https://www.carmel.asso.fr/-Freres-carmes-.html