en union avec sainte Claire fêtée le 11 août
Chers amies et chers amis,
La communauté des sœurs clarisses, les membres de l’ASBL du sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon et les habitants du béguinage contemporain vous invitent cordialement à venir fêter ensemble nos deux saintes patronnes :
Jeudi 7 août 2025
Fête de Sainte Julienne en union avec sainte Claire
18h00 Eucharistie solennelle
Présidée par le chanoine Guy Balaes
doyen du chapitre de la cathédrale de Liège
animée par Gilbert Lesoinne, les Amis de Sainte Julienne et Christian Vaillant à l’orgue
19h00 Verre de l’amitié et sandwichs offerts sur l’esplanade et dans la salle saint Thomas d’Aquin.
Pour cette fête publique du sanctuaire le 7 août, jour de la fête de sainte Julienne, nous avons la joie d’associer nos deux saintes patronnes vu leurs multiples proximités.
Notez qu’une messe solennelle pour sainte Claire sera également célébrée le dimanche 10 août à 10h30, suivi par un repas sandwiches. La messe du lundi 11 août, jour de sa fête, sera aussi à l’honneur de Saint Sainte Claire mais elle aura lieu à 8h00 du matin.
Des collectes spéciales auront lieu pour soutenir le développement du sanctuaire ainsi que l’atelier d’hosties monastiques. Nous devons procéder d’urgence au remplacement de machines de l’atelier d’hosties qui sont fort sollicitées puisque le volume de production a doublé en 6 années. Voyez aussi plus bas pour faire un don.
Toute la journée, comme chaque jour d’ailleurs : Adoration à l’église.
Rencontre de soeurs clarisses au parloir.
Une réponse est souhaitée avant le 4 août s’il vous plaît : 04 343 64 54 ou par email : clarisses@saintejulienne.org Voici quelques informations sur la vie du sanctuaire avec quelques activités intéressantes à venir.
Les dons sont les bienvenus pour soutenir le sanctuaire :
IBAN Belfius : BE07 0682 0174 4566
Sanctuaire de Sainte Julienne de Cornillon ASBL rue de Robermont 2, 4020 Liège
Télécharger le feuillet de messe
Cliquez ici pour télécharger le feuillet de messe du 7 août 2025.
Homélie du chanoine Guy Balaes, fête de ste Julienne, 7 août 2025
Attirer, sensibiliser, inviter le peuple de Dieu et notamment les clercs à adorer le Seigneur présent dans l’eucharistie aura été pour Ste Julienne un combat.
La période qu’a traversé Sainte Julienne est marquée par une crise eucharistique : l’eucharistie n’est guère fréquentée ni honorée, elle est célébrée parfois dans des conditions indignes. D’autre part, le mouvement des Cathares met un place un christianisme non eucharistique ou alors elle est dépourvue de la présence du Christ.
L’Eglise institutionnelle est d’autre part est plus soucieuse d’organiser les croisades et de gérer ses domaines plus que de promouvoir la vie spirituelle des chrétiens.
François d’Assise est de la même génération que Julienne de Cornillon. Il est de 10 ans son aîné.
François n’a cessé d’exhorter les clercs à ne pas oublier le respect avec lequel ils doivent traiter les très saints Corps et Sang du Christ, parfois – je cite -laissés « à l’abandon en des endroits malpropres », et le soin qu’ils doivent apporter aux objets du culte destinés à les accueillir : « les calices, les corporaux, les ornements de l’autel et tout ce qui concerne le sacrifice, ils doivent les tenir, écrit encore François, pour précieux. » (Lettre à tous les custodes 3, Lettre à tous les clercs).
Pour François d’Assise, l’eucharistie est le prolongement de l’Incarnation : « Voyez, écrit-il, : chaque jour il s’abaisse, exactement comme à l’heure où, quittant son palais royal, il s’est incarné dans le sein de la Vierge ; chaque jour c’est lui-même qui vient à nous, et sous les dehors les plus humbles ; chaque jour il descend du sein du Père sur l’autel entre les mains du prêtre. » (Adm1, 16-18) François énonce admirablement le parallèle entre Eucharistie et Incarnation : même mouvement d’abaissement de Dieu pour nous rejoindre dans notre chair, même simplicité, même humilité, dans l’hostie consacrée, comme dans la venue du Christ dans notre histoire. « Et de même, poursuit-il, qu’il se présentait aux saints apôtres dans une chair bien réelle, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans du pain sacré… Lorsque, de nos yeux de chair, nous voyons du pain et du vin, sachons voir et croire fermement que c’est là, réels et vivants, le Corps et le Sang très saints du Seigneur. » (Adm1, 19-21). Il s’agit donc moins d’un débat sur la manière de célébrer. C’est une question de foi.
A 1500 km de là, en ce lieux et environs, ce combat est celui de Sainte Julienne de Cornillon.
Julienne est portée par une double dynamique : la dynamique de la foi. Le Christ est présent dans l’eucharistie, dans le pain et dans le vin. Pour elle, il y a un lien évident entre la foi et l’eucharistie. Cette présence reconnue, aimée et adorée ne l’éloigne pas de ses tâches terrestres. Au contraire, elle est, à Cornillon, la responsable de la léproserie, hébergeant hommes et femmes.
Mais Julienne, avec notamment Eve de Saint-Martin qui achèvera son œuvre, est portée également par une deuxième dynamique : celle du désir et de l’émotion. Désir de voir le Christ, émotion de communier à lui. Et cette émotion et ce désir s’expriment par l’adoration. Il ne s’agit pas seulement de savoir… mais d’aimer, de communier. Et l’adoration creuse en nous le chemin du désir.
C’est là l’œuvre de Julienne : apporter, par l’adoration, un supplément d’âme à l’eucharistie.
Notre siècle est-il tellement différent ? Dans nos régions, une grande majorité s’affirment chrétiens. Mais seule une petite minorité fréquente le Christ dans l’eucharistie. La plupart vivent un christianise non eucharistique. Christianisme des valeurs et non de la présence. On est sans doute trop pressé, dans l’urgence, dans l’efficacité, dans la raison… Ste Julienne nous montre un autre chemin : celui de la présence, celui du désir.
Album photo de la fête de sainte Julienne 2025
