Alors que le monde est au bord de l’anéantissement, le pasteur Dietrich Bonhoeffer est plongé au cœur d’un complot visant à éliminer Hitler.
Peut-il assassiner un homme pour espérer en sauver des millions ? Sa vie et sa foi sont en jeu.
Un film de Todd Komarnicki (2025)
L’Espion de Dieu (Bonhoeffer: Pastor. Spy. Assassin.) est un film belgo–irlandais réalisé par Todd Komarnicki et sorti fin 2024. Il s’agit d’un film biographique sur Dietrich Bonhoeffer. Dans les années 1940 à Berlin, Dietrich Bonhoeffer, pasteur luthérien et théologien, participe à la résistance allemande au nazisme.
Tickets
Mardi 24 juin 2025 à 20h00
Grande salle du collège saint-Louis
Entrée rue Villette 28, 4020 Liège, 80 places de parking dans la cour
Veuillez acheter vos billets à la Librairie Siloë ou sur billetweb via ce lien :
Sinon via ce lien : https://www.billetweb.fr/bonhoeffer-lespion-de-dieu-cine-debat
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TARIFS: SOUTIEN : 15€, BASE : 10€, -25 et 65+ : 6€
En vente le jour même au tarif de base de 12 Euros
dans la limite des places disponibles. Parking gratuit.
Accueil à partir de 19h30, début de la séance à 20h00
Des scènes du film tournées en Belgique à Liège, Bruxelles et Spa
Le film « God’s Spy » (ou « L’Espion de Dieu ») a été tourné dans plusieurs lieux en Belgique : à Bruxelles, Liège et Spa mais aussi en Irlande notamment à Limerick, dans le comté de Clare, le comté de Tipperary ou encore dans la cathédrale Saint-Finbarr de Cork. En novembre 2023, Angel Studios (USA) acquiert les droits de distribution mondiaux du film, alors rebaptisé Bonhoeffer (le titre de travail était God’s Spy). Il sort aux États-Unis le 22 novembre 2024.
En Belgique, il a notamment été tourné :
- Bruxelles : Différents endroits de la capitale ont servi de décors, comme le café Greenwich (transformé en club de jazz de Harlem), l’église Notre-Dame de Laeken et son cimetière (figurant un lieu de culte berlinois), et le Musée de l’Armée et d’Histoire Militaire (représentant un lieu de rencontre pour Hitler).
- Liège : Plusieurs sites liégeois ont été utilisés, dont une salle du collège Saint-Barthélemy (devenue une école primaire de Harlem), la cathédrale Saint-Paul et son cloître (représentant la cathédrale de Berlin), la collégiale Saint-Barthélemy (figurant une église avec un prêche anti-Gestapo), et l’abbaye de Saint-Laurent.
- Spa : Le théâtre Jacques Huisman a été transformé en église baptiste afro-américaine, et la campagne environnante a servi de décor pour la frontière avec la Suisse.
- Tinlot : Le château de Tinlot, situé près de Liège, a également accueilli l’équipe de tournage.
Le tournage s’est déroulé principalement en novembre 2022 en Belgique.
A propos du film
En 1933, l’Allemagne comptait environ 60 millions d’habitants. Presque tous les Allemands étaient chrétiens, soit d’obédience catholique romaine (environ 20 millions de membres) soit protestante (environ 40 millions). La plus grande Eglise protestante en Allemagne était l’Eglise évangélique allemande, composée de 28 Eglises régionales (ou Landeskirchen). Elle comprenait les trois grands courants théologiques nés à la suite de la Réforme : les Luthériens, les Réformés ainsi que l’Eglise protestante Unie. Historiquement, l’Eglise évangélique allemande se considérait comme l’un des piliers de la culture et de la société allemande, avec une tradition théologique de loyauté à l’égard de l’Etat. Pendant les années 20, un mouvement vit le jour dans l’Eglise évangélique allemande appelé la Deutsche Christen ou les «chrétiens allemands». Les «chrétiens allemands» adoptèrent de nombreux aspects nationalistes de l’idéologie nazie.
En 1933, lorsque Hitler arrive au pouvoir en Allemagne, il s’empare rapidement de l’Église allemande et rallie de force certains dirigeants luthériens et catholiques à sa vision du monde. La Deutsche Christen demanda la création d’une Eglise nationale du Reich et soutint une version nazifiée du christianisme. En quelques mois, les Bibles et les croix disparaissent des sanctuaires, remplacées par des exemplaires de Mein Kampf, la croix gammée est omniprésente.
La Bekennende Kirche – l’Eglise confessante – fut fondée par opposition à La Deutsche Christen. Ce mouvement opposant, dont Bonhoeffer fut l’un des leaders célèbres, se basait sur la Déclaration de Barmen, qui proclamait l’allégeance de l’Eglise non à un Führer terrestre mais à Dieu seul et à l’Ecriture sainte. L’Eglise confessante et les «chrétiens allemands» continuèrent de faire partie de l’Eglise évangélique allemande, ce qui créa un Kirchenkampf (ou lutte de l’Eglise) au sein de l’Eglise protestante allemande. Ce furent des débats permanents et une lutte de pouvoir entre ceux qui voulaient une Eglise nazifiée, ceux qui s’y opposaient, et des dirigeants dont la priorité était d’éviter à la fois un schisme et des conflits avec l’Etat nazi.
Qui était Dietrich Bonhoeffer ?
Né à Breslau le 4 février 1906, (l’actuelle Wroclaw en Pologne), Dietrich Bonhoeffer est le septième de huit enfants. Sa famille appartient à la grande bourgeoisie prussienne. La mère de Dietrich Bonhoeffer assure elle-même l’éducation chrétienne de ses enfants tandis que le père se tient à l’écart des questions religieuses. Brillant et précoce, Dietrich Bonhoeffer fait des études de théologie à Tübingen, à Rome et à Berlin de 1923 à 1927. En 1924, fait connaissance avec la théologie de Karl Barth qui compte parmi ses maîtres les plus influents.
Il étudie au séminaire théologique de l’Union à New York de 1930 à 1931. Pendant cette période, il fréquente l’église baptiste abyssinienne de Harlem et s’intéresse vivement à la question de l’injustice raciale. Il fait une rencontre décisive avec le pasteur français Jean Lasserre (1908-1983) au début des années 1930 aux Etats-Unis et il découvre l’oecuménisme et le pacifisme. De retour en Europe, il partage son travail entre le pastorat, l’Université et la cause oecuménique.
En 1933, le jour même où Hitler prend le pouvoir, Dietrich Bonhoeffer dénonce le culte du chef et devient le premier théologien protestant allemand à voir dans la persécution des juifs l’enjeu crucial du combat de la foi contre l’Etat nazi. La montée au pouvoir d’Hitler à peine deux ans plus tard marque un tournant dans sa carrière, car il n’hésite pas à dénoncer les agissements du Führer. Frustré par la réticence des dirigeants de l’Église à s’opposer à l’antisémitisme d’Hitler, Bonhoeffer crée l’Église confessante aux côtés de Martin Niemoller et de Karl Barth qui regroupe jusqu’à deux mille pasteurs. S’ensuivent deux ans à Londres, où il est pasteur de la communauté allemande. Il est l’un des seuls théologiens de son époque à s’opposer à la marginalisation, puis à la persécution des juifs.
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